La déclaration de Bruno Amoussou après la rencontre UN-Yayi

Publié le par Les Amis de ADRIEN HOUNGBEDJI

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« Nous avons eu l’honneur d’être reçus par le président de la République à son initiative et nous avons eu un entretien fort riche centré essentiellement sur la question de la réalisation de la Lépi. La question de l’opportunité de la Lépi fait l’objet d’un consensus dans notre pays et nous-mêmes, nous sommes dans cette dynamique là. Et nous avons œuvré depuis 98 pour que cet instrument essentiel pour que les élections se déroulent dans la transparence chez nous soit disponible. Il se trouve que dans sa réalisation actuellement, nous rencontrons quelques difficultés. Ces difficultés ont trait essentiellement à des écarts par rapport à la loi qui régit la réalisation, au respect des normes généralement convenues pour ce genre d’opération. Les uns et les autres les ont constatés, ce n’est pas nous seuls. Tous ceux qui se sont intéressés au processus ont constaté qu’il y a des dysfonctionnements. Tous les acteurs eux-mêmes qui sont en train de le réaliser le constatent également. C’est pour cela que nous avons suggéré au cours de notre conférence de presse comme aujourd’hui à l’attention du chef de l’Etat qu’il y ait une pause. Cette pause selon nous devrait avoir pour objectif d’évaluer ce qui a été fait. Qu’est ce qui a été bien fait, qu’est ce qui a été mal fait ? De les corriger et de définir de nouvelles règles avant de reprendre la route. Si nous disons que nous sommes pressés et nous continuons à faire les choses dans l’erreur, à la fin nous allons nous rendre compte que le temps que nous avons voulu gagner, nous l’avons perdu. Que la Lépi que nous avons voulu pour améliorer le système électoral chez nous nous pose plus de problèmes qu’avant. Or ce n’est pas cela l’objectf. C’est pour cela que de notre point de vue, il est indispensable de s’arrêter.

 

 Qu’est ce qui n’a pas bien marché, qu’est ce qui a bien marché, comment on corrige, désormais de quelle manière ceux qui sont chargés de la Lépi vont travailler pour que les choses conviennent à tout le monde ? Voilà ce que nous avons souhaité et exprimé au chef de l’Etat. Nous lui laissons le soin de prendre les initiatives qu’il jugerait utiles pour qu’il en soit ainsi.

 

Mais de notre point de vue, s’il allait dans ce sens, cela permettrait d’avoir un instrument utile pour notre pays. Il est évident que si cette pause ne pourrait pas obtenir de façon consensuelle, nous, nous sommes convaincus qu’il le faut. Nous avons déposé une proposition de lois à l’Assemblée nationale pour arrêter le processus. Au cas où on ne peut s’entendre pour l’arrêter ensemble, corriger ce qui a été mal fait et repartir (…) Si ça devrait continuer à marche forcée, en faisant des choses qui ne correspondent pas à la loi, en faisant des choses qui ne nous permettront pas d’avoir des résultats, nous qui nous nous sommes battus depuis des années pour avoir la Lépi, vous comprendrez très bien que nous n’allons pas rester les bras croisés en prenant le soin de laisser faire quelque chose qui va nous créer plus de problèmes qu’il n’en résout. C’est pour cela que nous avons déposé une proposition de lois. Nous ne sommes pas dans un processus conflictuel. Nous n’irons là que si de façon consensuelle, nous n’arrivons pas à nous entendre pour dire arrêtons-nous là ; pour voir si ce qui a été fait jusque là est bien fait ou mal fait. Voilà l’échange que nous avons eu avec le chef de l’Etat dans une très bonne atmosphère. C’était très détendu, nous avons échangé de façon approfondie, nous lui avons fait part de nos remarques, il nous a fait part de ses remarques et je crois que si cette atmosphère là se maintient, il devrait se traduire par un consensus sur l’arrêt des opérations et la correction que nous souhaitons que ce soit apporté au processus en cours.

 

Mais retenez mes chers amis que la Lépi, c’est l’affaire de nous tous. Que nous devons tout faire pour réussir cela. Vous de la presse qui me filmez, sachez que vous aussi vous êtes dedans. Qu’il faut que vous travailliez aussi à ce que cela réussisse. Sinon, nous allons forger un instrument que nous croyions utile à nous-mêmes, mais qui va se retourner contre nous. Parce que nous l’aurions fait dans des conditions non prévues par la loi, nous aurons quelque chose qui s’appelle la Lépi, ce quelque chose ne sera pas la Lépi permettant aux Béninoises et Béninois de voter dans des conditions de bonne transparence et de garantir la paix dans notre pays. C’est l’objectif principal, nous sommes déterminés, nous à contribuer à cet objectif là. Je vous invite à nous y aider. Sinon vous aussi, vous êtes dedans avec nous. Merci »
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