Le président Nago chez Me Adrien Houngbédji

Publié le par Les Amis de ADRIEN HOUNGBEDJI

houngbedji_nago.jpgQui l’eût cru? Le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago a été hier l’hôte du leader des tchoco choco. C’était au domicile de Me Adrien Houngbédji à Adjina à Porto-Novo. L’objectif de cette visite de Mathurin Nago est de venir s’entretenir de certaines questions d’actualité, notamment la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) et le financement des partis politiques au Bénin ainsi que le statut de l’opposition. La rencontre a duré environ une heure d’horloge.


En effet, c’est aux environs de 10 heures du matin que la délégation parlementaire composée du président de l’Assemblée nationale et certains membres de son cabinet, ont fait leur entrée au seuil du domicile de Me Adrien Houngbédji. Ce dernier, assisté des membres du bureau politique de son parti, en l’occurrence le porte-parole du Prd l’honorable Charlemagne Honfo, le trésorier général Bertin Agueh, le Sga du Prd Jude Houétognankou, l’honorable Raphaël Akotégnon et Emmanuel Zossou. Selon les informations recueillies sur place, outre les sujets précités, les deux personnalités ont évoqué la proposition faite par le Prd pour corriger la Lépi, notamment la proposition de loi introduite sur la table du comité mis en place par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. A en croire les mêmes sources, le président Nago aurait dit sa satisfaction par rapport à cette proposition du Prd. En effet, la proposition de loi confectionnée par le Prd fera objet d’une étude minutieuse lors des travaux du comité et de ceux de la commission des lois à l’Assemblée nationale. Lire la réaction des deux personnalités au terme de leur rencontre.

Mathurin Coffi Nago, président de l’Assemblée nationale
«Je suis venu d’abord rendre une visite de courtoisie au président Adrien Houngbédji. Cette visite un vieux  souhait mais je dois également avouer que je suis venu pour des échanges. Vous savez que le président Adrien Houngbédji reste et demeure un des principaux leaders politiques de ce pays, d’abord à travers le parti du renouveau démocratique (Prd) qu’il dirige depuis une vingtaine d’années, mais aussi à travers le groupe parlementaire Prd qui est à l’Assemblée Nationale. Vous avez rappelé que je suis le président de l’Assemblée nationale, il est important que je puisse prendre des contacts avec les leaders politiques de ce pays pour permettre d’aborder dans la convivialité et dans un climat apaisé un certain nombre de dossiers qui sont en étude, en examen à l’Assemblée Nationale. Nous avons surtout parlé du dossier Lépi. L’Assemblée Nationale en tant que institution de la République a été chargée de conduire ce dossier Lépi à travers son évaluation, ceci pour permettre son amélioration. Vous savez, nous avons plusieurs forces politiques qui sont au Parlement. Nous essayons à travers l’une de nos stratégies qui nous sont chères, à savoir créer une ambiance conviviale, permettre des concertations entre des groupes politiques en présence à l’Assemblée Nationale, et parvenir à des échanges pour aboutir à un consensus  sur les grands dossiers de la nation. Donc, nous faisons la même chose s’agissant de ce dossier sur la Lépi et cela est très important parce que nous avons des échéances et il faudrait que ce dossier soit examiné dans une ambiance consensuelle et puisse être adopté le plus rapidement possible. Le processus est extrêmement long et j’allais dire compliqué. Mais à côté de cette stratégie de concertation et d’apaisement de climat, de discussions au niveau de l’institution parlementaire, une autre stratégie qui nous paraît essentielle, c’est de prendre contact avec tous ceux qui peuvent aider à faire évoluer très rapidement les grands dossiers de la nation. Et parmi ceux- là, je compte les grands leaders de ce pays qui par leur compétence, leur expertise, par leur expérience et par leur esprit d’ouverture peuvent véritablement apporter un appui important dans la résolution de ce problème et le président Houngbédji est l’une de ces personnalités et j’ai voulu donc le rencontrer. Je vous ai dit que c‘est un vieux souhait que  je suis heureux de réaliser aujourd’hui, je le remercie d’avoir accepté de nous recevoir. Je vais pouvoir poursuivre cette démarche en rencontrant d’autres leaders politiques dans le pays pour que véritablement le parlement puisse jouer son rôle.»

Adrien Houngbédji, président du Prd
«Je vais d’abord remercier le président Nago pour l’honneur qu’il m’a fait aujourd’hui de me rendre visite, sa première visite, donc elle doit être inscrite en lettres d’or parmi les visites que j’ai reçues. Cela étant , comme vous le savez, le Prd est engagé dans une stratégie de contribution à la solution des dossiers épineux de l’Etat. Parmi ces dossiers, il y a celui de la Lépi et comme j’ai eu à le dire, il n’y a de bonne Lépi que  consensuelle. Et il n’y aura une  de bonne Lépi que si les méthodes de son élaboration sont des méthodes participatives, pour permettre aux grandes tendances politiques de s’exprimer et de collaborer. Le Prd a fait un séminaire, nous avons rendu publics les actes de ce séminaire, nous les avons déposés à l’Assemblée Nationale, comme dans différentes institutions, nous l’avons envoyé également au président de la République. Notre souhait, c’est que ce dossier soit une contribution à la solution du dossier Lépi étant bien entendu que la solution ne peut pas venir d’une seule force politique d’après nous,  d’une seule tendance politique mais doit venir encore une fois d’une collaboration parce que la Lépi est un instrument national. Donc je remercie beaucoup le président Nago d’avoir compris cette pratique et compte tenu de l’influence qu’il a, du fait qu’il préside l’Assemblée Nationale du Bénin, je pense et j’espère que nous pouvons arriver à faire une Lépi acceptée de tous. Si nous n’arrivons pas, ce serait dommage mais je crois que nous y arriverons! Il y  a aussi le dossier du statut des partis politiques et de leur financement. Il n’y a pas de démocratie nulle part au monde sans parti politique et il n’y a pas de parti politique si le problème de leur financement n’est pas résolu. Donc, nous avons abordé ce problème, nous avons examiné les solutions qui ont été apportées ailleurs en Afrique, en Europe et dans le monde et nous sommes convenus qu’il faudrait que les responsables politiques de ce pays à divers niveaux, en dehors de leur cadre politique puisse de temps en temps se rencontrer pour essayer de trouver des solutions avant de les porter au niveau institutionnel. Je crois très sincèrement que  cette approche permettra au Bénin d’enraciner véritablement sa démocratie.

Ismail Kèko
Journal LA NOUVELLE TRIBUNE 13/06/12

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