Pour rejoindre l'UN: sévère requisitoire de Adihou contre Yayi

Publié le par Les Amis de ADRIEN HOUNGBEDJI

 

alain_adihou.jpgReçu hier dimanche sur l’émission « Zone Franche », l’ancien ministre de Mathieu KEREKOU n’a pas hésité à faire son bilan du régime du président YAYI. Et comme on pouvait s’y attendre, cet initiateur parmi tant d’autres de la LEPI a étalé à la face du monde toutes les tares qui ont émaillé les gouvernements successifs dirigés par l’ancien président de la banque ouest africaine de développement.

 

C’est avec son calme habituellement olympien que l’opinion lui reconnaît que Alain ADIHOU s’est livré à l’un des exercices qui lui sont aisés. Contrairement à ce que les proches du président de la république sortant ne cessent de clamer sur tous les toits, le ministre ADIHOU a vu que la marque essentielle du régime YAYI est l’improvisation. Selon l’invité de nos confrères de Canal 3, aucune véritable étude n’a jamais précédé les grandes décisions prises par le régime sortant. Pour corroborer ses propos, Alain ADIHOU n’a pas souffert pour trouver et aligner les exemples qui prouvent qu’effectivement le régime YAYI a toujours privilégié l’action spontanée à la réflexion qui devrait être l’acte premier de toute décision engageant les deniers publics et par voie de conséquence la vie d’un Etat. De la déclaration de gratuité de la Césarienne à la gratuité de l’enseignement des jeunes filles dans les écoles primaires, le constat est très décevant. C’est le moins que l’on puisse affirmer à l’heure du bilan de la gestion de l’Etat par Boni YAYI et ses collaborateurs.

Pour le commun des Béninois, d’après ADIHOU, le pouvoir YAYI est aujourd’hui celui qui a commis le plus de tort au peuple car il a surtout privilégié le populisme béat à un exercice efficient du pouvoir d’Etat. Sur tous les plans à savoir social, économique, sanitaire, éducatif etc… YAYI est en train de laisser un goût assez amer aux Béninois qui avaient portant placé beaucoup d’espoir en lui en 2006. Déjà pour avoir commencé son mandat par une accusation qui laisse tous les collaborateurs de KEREKOU perplexes, on pourrait prédire de cette piètre fin. Comment ? En effet, le premier ministre des finances de l’ère du changement, Pascal Irénée KOUPAKI, avait martelé que KEREKOU n’avait laissé que 200 millions fCFA dans les caisses de l’Etat à son départ. Alain ADIHOU affirme qu’il y aurait par contre douze milliards au moment où le général Mathieu KEREKOU passait le témoin à YAYI. A quelques jours de sa tentative de se faire renouveler son mandat, YAYI est confronté à d’énormes difficultés puisque les jeunes sont déçus or ce sont ceux-là qui constituent le gros lot de l’électorat. Les critères de quotas lors des concours de recrutement à la fonction publique qui donnent droit à des mi-lettrés de se voir grandement ouvrir les portes de la fonction publique ravivent certaines plaies encore douloureuses. En réalité, le gouvernement YAYI n’a fait qu’adopter une politique cynique en matière de recrutement. Les fameux quotas ne sont inventés que pour laisser passer des candidats incapables de rédiger deux phrases correctes successives. Parfois, les listes sont confisquées pendant des mois au palais avant toutes délibérations. C’est encore et toujours sous Boni YAYI que des syndicalistes ont été assignés en justices pendant que des citoyens rendaient l’âme dans nos lieux de santé à cause du refus obstiné du gouvernement à leur accorder leurs primes. Comment expliquer que le gouvernement ne puisse débloquer trois milliards annuellement pour satisfaire ces revendications d’ordre syndicales alors que des milliards sont mensuellement distraits.

Pour finir, Alain ADIHOU professera le pardon et c’est pour cette raison qu’il a préféré se joindre aux grands leaders politiques du pays pour porter au pouvoir le candidat unique de ces grands leaders qui font également l’inédite l’expérience de laisser une place de choix à la jeune génération de leaders politiques dont Lehady SOGLO en est un exemple palpable. Ce choix porté sur Adrien HOUNGBEDJI, selon ADIHOU, est de permettre que cessent les scandales tels ceux à l’instar de l’affaire ICC SERVICE et CEN SAD, pour ne citer que ceux-là. Pour la petite histoire, il faut rappeler que dans l’affaire ICC SERVICE, plusieurs centaines de milliards de francs CFA ont été soutirés frauduleusement à de pauvres citoyens avec la bénédiction de certains proches parents du président sortant. Quant à l’affaire CEN SAD, elle a permis de constater comment le régime YAYI a laissé ses proches spolier l’Etat avec, à l’appui, des exonérations purement fantaisistes accompagnées d’un bradage inexplicable des domaines de l’Etat dans la ville de Cotonou. Pour assouvir ces instincts de prédation, il est aujourd’hui facile de remarquer que même les « cent pas du roi » ne sont plus respectés le long de nos côtes.

 

Habib TOURE

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